Le facteur d’enveloppe : son importance dans le rendement énergétique d’un bâtiment

Le rendement énergétique des bâtiments est devenu ces dernières années une priorité absolue. Les acteurs de ce secteur, autrefois très énergivore, s’activent afin de réduire les consommations d’énergie de leurs biens immobiliers sans faire de compromis sur le niveau de confort.

L’accent est souvent mis sur le choix de matériaux isolants qui réduisent les déperditions de chaleur et l’usage d’énergie renouvelable. Cela ne suffit pas. Le facteur d’enveloppe du bâtiment doit être considéré au même titre que ces solutions habituelles afin d’améliorer le rendement énergétique d’un logement.

Le facteur d’enveloppe du bâtiment, qu’est-ce que c’est ?

Le facteur d’enveloppe, également appelé facteur de forme, se réfère au rapport entre la surface d’enveloppe du bâtiment et sa surface habitable chauffée (surface de référence énergétique ou SRE). La surface d’enveloppe est calculée par la somme des surfaces des sol contre terrain, des murs, des ouvertures et de la toiture, c’est-à-dire toutes les structures qui séparent l’environnement intérieur chauffée de l’environnement extérieur et des parties non chauffés di bâtiment (cette dernière calculée avec un facteur).

La surface habitable, qualifiée de surface de référence énergétique (SRE) par la norme SIA 416/1:2007, rassemble la superficie totale des planchers inclues dans la surface d’enveloppe. Elle est obtenue par la somme des surfaces brutes des planchers des différents niveaux (étages et sous-sol) qui nécessitent un chauffage ou une climatisation. Le calcul exclut les cages d’ascenseurs, les cages d’escaliers et les gaines techniques.

Pourquoi faut-il connaître et maîtriser le facteur d’enveloppe du bâtiment ?

Le facteur d’enveloppe donne un ordre de grandeur pour évaluer l’effet que la forme du bâtiment a sur son rendement énergétique. Certaines formes limitent les déperditions thermiques par rapport à d’autres. Ainsi, le facteur forme permet de savoir si l’enveloppe du bâtiment permet d’apporter un meilleur rendement énergétique. Le principe de base est assez simple, plus l’enveloppe thermique est petite, plus les pertes thermiques seront moindres.

Ainsi, les concepteurs de bâtiments joueront avec le facteur d’enveloppe afin de concevoir des constructions avec les petites enveloppes, mais qui offrent les plus grandes surfaces habitables. Ils se serviront du facteur d’enveloppe afin de trouver les formes qui apportent les meilleurs rendements en termes d’énergie.

Le bénéfice est majeur. La prise en compte de ce facteur se fait uniquement lors de la conception. Elle ne demande aucun investissement sur l’achat de matériaux et sur leurs installations. L’architecte travaille en amont sur la forme du bâtiment à construire afin d’optimiser son rendement lors de son exploitation.

Optimiser les solutions courantes

Bien sûr la prise en compte du facteur d’enveloppe du bâtiment n’est pas incompatible avec les solutions habituelles d’optimisation du rendement énergétique. Bien au contraire, l’étude d’une forme d’enveloppe propice à la réduction des déperditions de chaleur améliore les performances de ces solutions d’isolation.

Ainsi, il n’est pas nécessaire d’adopter de grosses épaisseurs de matériaux d’isolation. Un bon facteur d’enveloppe du bâtiment, des couches raisonnables et une maîtrise des ponts thermiques suffiront à constater un rendement énergétique idéal sur le bâtiment. Il en résulte une réduction des coûts d’achats de matériaux d’isolation et donc une réduction du budget final alloué à la construction du bâtiment.

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